Lorsque j’ai rencontré mon homme, j’avais 24 ans.
Je naviguais dans ma vie de jeune adulte ayant quitté le nid familial plus jeune que mes frères. Je travaillais en moyenne 80 heures par semaine, je sortais avec mes amies qui elles aussi étaient jeunes et célibataires. Je travaillais sur des chiffres différents, puisqu’à ce moment-là, je travaillais comme infirmière auxiliaire.
Lorsque j’ai rencontré mon homme, il avait 4 enfants, mesdemoiselles L, J, E et K avaient 4, 6, 8 et 10 ans. J’ai décidé, sans trop savoir quel impact aurait cette vie de famille sur ma propre vie, d’embarquer dans l’aventure. Je faisais tout ce qu’une bonne mère de famille faisait. J’aidais aux devoirs, aux labilités émotionnelles, la gestion des crises, les dodos et j’en passe ! Il y a eu des hauts et des bas, comme dans n’importe quelle vie de famille.
La particularité de mon rôle n’était cependant pas décrite dans la littérature. Les femmes dans les familles recomposées étaient vues comme des femmes mesquines, méchantes et très autoritaires, ce que je n’étais pas (excepté autoritaire !). Pendant plusieurs années, j’ai dû jongler avec plusieurs défis : les filles grandissaient, elles avaient chacune leurs personnalités, leurs qualités et leurs défis. Lorsque tu as tes enfants à toi qui sortent de tes entrailles, tu peux les mouler à ta façon.
Par contre, lorsque tu arrives dans une famille déjà faite, certains plis sont plus difficiles à accepter. La vie de jeune femme célibataire à co- chef de famille n’a pas été facile chaque jour. Parfois, ce qui peut complexifier les choses, c’est aussi comment les enfants de famille recomposée sont élevés d’une maison à l’autre, ça crée des tensions qui peuvent être très palpables. Je me suis rendu compte que je n’étais pas équipée pour ça, la seule vraie expérience que j’avais, était celle de belle-fille. J’ai été élevé par deux hommes qui ne sont pas mon père, mais qui ont joué ce rôle à la perfection ! Donc, j’étais une jeune femme célibataire qui jouait à la mère à temps partiel d’une famille qui venait tout juste d’éclater, mais quel défi ! Je devais donc conjuguer avec tous ces nouveaux aspects.
Évidemment, il était hors de question que j’explique ce que je ressentais à mon conjoint. J’étais forte et j’assumais mon nouveau rôle. J’ai quand même cherché à peaufiner mon rôle et trouver de l’aide. J’ai regardé sur internet, mais en faisais des recherches, je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait que très peu d’articles et de ressources. Je suis donc allée étudier la psychologie à l’université.
J’ai suivi quelques cours ici et là, je suis allée étudier au centre de relation d’aide de Montréal afin de comprendre comment je pouvais trouver des ressources dans ce rôle. J’ai appris beaucoup avec mes multiples recherches donc il ne restait qu’à les appliquer. J’ai beaucoup grandi dans ce rôle, je me suis épanouie, mais je sais que ça reste quelque chose de difficile et que nous, les marâtres, devons composer avec plusieurs aspects : les enfants d’une autre union, l’ex-parent, le passé, le présent et le futur.
Ce n’est malheureusement pas décrit nulle part, nous devons continuer d’avancer comme un bateau dans un brouillard. Au travers de ses années d’expériences et mes recherches, je me suis rendue compte que nous, les femmes, nous embarquons dans cette grande aventure sans savoir qu’est-ce qui en découlerait.
Comme nouvelle marâtre tu dois comprendre plusieurs aspects et te questionner :
– Quelles sont tes valeurs ?
– Quelle est ta personnalité ?
– Quelle implication veux-tu avoir ?
– Quelles sont tes limites personnelles ?
– Comment pourrais-tu accompagner les enfants ?
-Ton couple est-il solide afin de traverser cette expérience ?
Et j’en passe, l’important est de te respecter, établir un plan de match avec ton conjoint afin de clarifier les choses.
Il s’attend à quoi de toi exactement ?
Comment peux-tu l’aider en respectant tes limites ?
Le duo que vous formez doit être plus fort que tout, sinon le bateau coulera.
C’est le plus beau rôle de ma vie, c’est un rôle qui m’a fait grandir, évoluer et travailler sur moi-même. J’ai augmenté ma confiance en moi, même si souvent je me demandais ce que je faisais là.
J’ai eu plusieurs questionnements et c’est avec ça que j’ai été capable d’avancer et de continuer. Continue de briller dans ce rôle, tu amènes plus que ce que tu peux penser aux enfants.
Il faut se rappeler une chose, que tu sois mère ou belle-mère ou même les deux, tu passeras par plusieurs étapes. Tu es merveilleuse de faire ce que tu fais, ne l’oublies JAMAIS!
Je te suggère de télécharger le guide ‘’ Comment créer une relation authentique avec tes beaux-enfants’’ & de rejoindre le groupe Facebook, Moi-Marâtre : Belle-mère authentique, forte et merveilleuse!